La toute première rencontre

Lune était une jeune fille sur de peu de choses dans sa vie. Elle savait que ses parents voulaient qu'elle soit une jeune fille exemplaire et qu'elle sache tenir son rang, elle savait aussi que si elle était une humaine tout le monde ne l'était pas, qu'il fallait tout de même se méfier de beaucoup de choses pour ne pas tomber dans de stupides pièges tendus pour des personnes stupides.
D'une rare beauté, ses yeux verts étaient la richesse de son visage à la peau blême, ils avaient comme le disait sa tendre nourrice « Une couleur encore inconnue jusqu'à aujourd'hui ». Ses boucles chocolats ornaient son dos comme une cascade d'eau trouble, qui renforçait un petit peu ce côtés sage qu'elle aimait se donner en présence de personnes importantes. Lune n'était pas très grande pour son âge mais elle savait qu'elle ne devait pas se plaindre pour si peu, quelque part elle enviait même les jeune fille de campagne qui elles pouvaient s'amuser. Contrairement à elle.

-Mademoiselle Lune! Cria soudain la nourrice.
-Oui nourrice?
-Il est l'heure mademoiselle, nous devons partir pour la grande fête qu'organise votre cousine. Elle regarda alors la jeune fille avec un sourire. Je vous comprends mademoiselle.
-Ne vous méprenez pas nourrice ce que je crains le plus n'est as ma cousine en elle même mais sa façon d'agir avec les gens, c'est comme si ils la rendaient... irritable dès qu'ils sont en désaccord avec elle. Or il est très difficile d'être en accord avec elle.
-Je vous crois mademoiselle, c'est bien pour cela que je me sens à l'aise avec ses servantes et ses serveurs. Ils me sont si... Agréables que j'en reste coite.
-Si je pouvais te rejoindre je serais au comble de mon bonheur nourrice.
-Lune! Cria alors sa mère.
-Allons y...
-Vous avez raison mademoiselle. Si nous faisons encore attendre madame votre mère nous aurons de gros ennuis....

Quand Lune descendit elle remarqua pour la millième fois le regard éblouis des jeunes domestiques, qu'elle salua sur son passage avec la gentillesse qui était sienne depuis toujours. Ils la complimentèrent sur sa robe verte clair qui colorait son teint et sur se chignon que sa nourrice avait eu tant de mal à faire tenir.
Sa mère la regarda de haut en bas et sourit, elle était fière de la beauté de sa fille et ceux depuis qu'elle savait marcher seule. Son père attrapa son avant bras, celui de sa femme et les fit sortir de la maisonnée pour les conduire à la calèche prévue pour la soirée.

-Alors femmes de ma vie qu'avez vous donc à me raconter sur votre journée? Demanda-t-il en couvant les deux femmes du regard, quand Lune remarqua que sa mère n'était pas prête de parler elle entama la conversation avec son père.
-J'ai veillé à ce que ma robe soit la plus belle possible pour faire concurrence à Catherine ma cousine et j'ai aussi voulut coiffer mes cheveux d'un chignon pour attirer le regard sur le collier que vous m'avez offert père. Déclara-t-elle joyeusement en touchant le collier du bout des doigts.
-Magnifique Lune! Lui répondit-il en lui embrassant la main avec un sourire. Magnifique mon enfant, même si avec une simple robe vous auriez concurrencé votre cousine avec brio et beauté.

Elle rit doucement et se mit à regarder le paysage pendant que ses parents parlaient d'un potentiel mari, voilas la question délicate pour Lune qui ne voulait pas se marier si promptement avec quelqu'un qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni même d'Adam... Mais cela avait l'air de tellement... Plaire à ses parents qu'elle n'osait contredire leurs propos, même si souvent sa nourrice s'en chargeait en disant qu'elle avait entendu une amie du marché dire que cet homme était un courreur de jupons qui la ferait souffrir ou encore qu'il mentait sur sa fortune. Tout ce qui pouvait dissuader ses parents de le choisir et ralentir un peu la progression du mariage. Lune regarda sa nourrice du coin de l'œil et elles se sourirent, se comprenant en un seul regard.

-Ma chère fille, dit sa mère, nous y voilas.
-Bien.

Lune descendit donc de la calèche aidé de Thomas, le cocher qui souvent lui servait d'alibis quand elle allait gambader dans la forêt en cachant une tenue propre dans la calèche et en mentant à ses parents sur l'endroit où se trouvait la jeune fille.
Lune le remercia d'une révérence et laissa ses parents passer devant elle, en troisième position donc elle entra dans le château et arriva en haut des escaliers où elle offrit sa veste à un majordome qui la rangea avec celle de ses parents.

-Comte et Comtesse Pierce! Déclara un homme alors que ses parents descendaient les escaliers, quand elle arriva en haut des escaliers elle regarda l'homme qui hocha la tête. Mademoiselle la Comtesse Pierce.

Tout le monde se tourna et la regarda descendre les escaliers avec envie, Lune qui était dans les nuages ne le remarqua meme pas, jusqu'à ce que sa cousine attrape sa main pour la conduire vers leurs parents respectifs.

-Mon oncle, ma tante. Elle s'inclina et les regarda.
-Lune ma charmante nièçe moi qui avait peur de ne pas voir une si belle femme à notre fête! Dit son oncle avec bonne humeur.
-Je ne pouvais tout de même pas refuser une invitation venant de vous! Répondit elle presque vexée.
-Je sais je sais. Rit il. Mais j'avais envie de te dire subtilement que tu étais encore plus belle qu'avant.
-Je vous remercie. Elle s'inclina une nouvelle fois et regarda sa cousine. Alors charmante Catherine que me raccontez vous depuis ma dernière visite ici?
-Il y aurait un millions de choses que j'aimerais vous dire! Déclara-t-elle joyeusement.

Puis une longue soirée où Catherine tint presque toute la conversation commença pour la jeune Lune. Puis ce fut suivit de danses avec des hommes qui disaient la trouver splendide et très agréable. Elle, elle se contenta de leurs sourire pour ne pas paraître impolie seulement.
Quand elle alla s'asseoir, fatiguée de leurs mascarade elle souffla un petit coup avec joie.

-Mademoiselle Pierce? Demanda soudain une vieille femme qui se cachait, quand Lune se retourna elle comprit que c'était une paysanne.
-Oui c'est bien moi, que puis je faire pour vous ma bonne dame?
-Pourriez vous m'aider? Je suis arrivée ici par erreur, je cherchais un médecin pour mon fils et la forêt m'a joué un bien vilain tour, et je me suis perdue!
-Vous venez du village Ambre? Demanda Lune en se levant pour faire sortir la vieille femme et en lui mettant sa veste sur les épaules.
-Oui.
-Venez avec moi je vais vous y reconduire. Elle entraina la femme plus loin. Thomas! Il arriva.
-Oui mademoiselle?
-Si vous voyiez mes parents et que je ne suis pas rentrée d'ici... deux heures dites leurs que je raccompagnais une femme perdue.
-Bien mademoiselle. Elle le remercia et commença à partir. Mademoiselle!
-Oui? Demanda-t-elle en se retournant.
-Je vous en prie faites bien attention à vous.
-Promis.

Elle repartit avec la femme qui portait sa veste sur les épaules pour ne pas s'affaiblir plus, et toutes deux traversèrent la forêt avec calme et bonne humeur car la vieille femme semblait reconnaître le chemin un peu plus à chaque pas.
Puis quand enfin elles en sortirent Lune s'arrêta aux portes de la ville.

-Mademoiselle Pierce je vous en prie entrez chez moi, je sais que ma maison est plutôt petite mais vous méritez tellement de m'avoir aidé.
-Ne vous en faites pas! Je ne pouvais pas vous laisser comme çà seule perdue au millieu de nul part. Cela m'a fait plaisir de vous aider, mais je dois m'en aller, sinon ma famille se fera du soucis inutilement pour moi.
-Alors voilas votre veste. Merci encore, pour tout!
-Gardez là, ce serait un souvenir. Elle embrassa la vieille femme sur les deux joues. Ce soir je prierais pour votre fils.
-Oh mon dieu! Merci!

Lune lui sourit et repartit dans la forêt, qui paraissait plus sombre encore qu'à l'aller, peut être était ce parce qu'elle se sentait soudainement seule et qu'elle mourrait de froid. Quand elle entendit un bruit derrière elle, elle tourna la tête croyant que la vieille dame l'avait suivit mais non, elle était seule. Aussi ne vit elle pas la branche qui accrocha sauvagement ses cheveux et qui les firent retomber dans son dos.
Lune se massa le cuir chevelus avec une grimace quand un cri lui glaça le dos. Un loup s'approchait d'elle, soudain en regardant sa main elle remarqua qu'elle s'était entaillé le cuir chevelus et que l'odeur avait dû les attirer vers elle.

-Allez vous en! Cria-t-elle en tournant doucement sur elle même, c'est à ce moment qu'elle comprit qu'elle était encerclée.

Elle recula quand l'un d'eux s'approcha dangereusement d'elle, et faillit trébucher, ce qui la rendit encore plus nerveuse face aux bêtes.